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  • : Les cahiers des diables bleus
  • : Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie, d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.
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Saïd et Diana

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Image de Dominique par Louis

  Ecrits et dessinés à partir de nos banlieues insoumises toujours en devenir

      Les Cahiers des Diables bleus sont un espace de rêverie d'écriture et d'imaginaire qui vous est offert à toutes et à tous depuis votre demeure douce si vous avez envie de nous en ouvrir la porte.

      Bienvenue à vos p'tits messages tendre ou fous à vos quelques mots grognons du matin écrits vite fait sur le dos d'un ticket de métro à vos histoires tracées sur la vitre buée d'un bistrot, à vos murmures endormis au creux de vos draps complices des poussières de soleil passant par la fenêtre entrouverte...

      Bienvenue à vos fleurs des chantiers coquelicots et myosotis à vos bonds joyeux d'écureuils marquant d'une légère empreinte rousse nos chemins à toutes et à tous. Bienvenue à vos poèmes à vos dessins à vos photos à vos signes familiers que vous confierez à l'aventure très artisanale et marginale des Cahiers diablotins.

      Alors écrivez-nous, écrivez-moi, écrivez-moi, suivez-nous sur le chemin des diables et vous en saurez plus...

 

                                          d.le-boucher@sfr.fr


Notre blog est en lien avec celui
de notiloufoublog 2re illustrateur préféré que vous connaissez et on vous invite à faire un détour pour zyeuter ses images vous en prendrez plein les mirettes ! Alors ne loupez pas cette occase d'être émerveillés c'est pas si courant...

Les aquarelles du blog d'Iloufou l'artiste sans art  sont à déguster à son adresse                   www.iloufou.com  

12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 22:28

Quel Père Noël pour les gosses de Gaza ?Boycott Israel

Dimanche 12 décembre 2010

 Stuart Littlewood

Dissident Voice

 En cette période où les gens sont le plus enclins à la générosité, peut-être y a-t-il une ouverture ici pour ceux qui oeuvrent à soulager les souffrances atroces des jeunes et des vieux qui vivent parmi les décombres des maisons et des bâtiments publics dans la bande de Gaza.

Il est rare que j’entre dans une église sans admirer son architecture médiévale, témoignage de la foi des hommes à un âge plus dangereux et plus incertain.

L’une des raisons en était que les chefs religieux, de façon générale, ignoraient le sort de la Terresainte qui, bien sûr, était à la base de toute la structure de leur foi. La performance de nos évêques, qui ont voix au chapitre à la Chambre des Lords mais ne l’utilisent jamais, va au-delà du pathétique.

Cependant, chaque année à cette époque, je m’efforce de me rendre dans une église paroissiale du petit bourg de Fakenham, dans le Norfolk, pour profiter de ses fêtes éblouissantes de l’Arbre de Noël. L’évènement se répète depuis 10 ans et pour cette année, il a recueilli des fonds de 78 organismes de bienfaisance locaux et nationaux.

Chaque organisme décore un arbre fourni par l’un des sponsors de la fête, une jardinerie locale, et pose sous chaque arbre, une urne pour collecter de l’argent. Les arbres sont exposés dans l’église pendant une semaine, puis ils sont enlevés pour être utilisés de la même manière ailleurs dans la dernière ligne droite avant Noël. L’an dernier, 25 000 personnes ont visité cette fête magique. Cette année, l’église était bondée et un bourdonnement de propos admiratif accompagnait les cliquetis permanents des pièces de monnaie qui tombaient dans les urnes.

Les organismes de bienfaisance qui participent sont variés, ils vont de la Gurkha Welfare Trust et de l’East Anglian Air Ambulance à Chernobyl Children et à de nombreuses écoles maternelles locales. Des prières sont dites toutes les heures pour les organismes de bienfaisance à tour de rôle. Comme d’habitude, j’ai regardé autour de moi dans l’espoir qu’il y aurait un appel en faveur des enfants victimes de la violence en Terre sainte occupée - et spécialement à Gaza - et qui sont toujours dans ma tête à l’approche de Noël.

 Noel-a-Gaza.jpgMais, pas de chance.

 Campagne Solidarité Irlande/Palestine

En cette période où les gens sont le plus enclins à la générosité, peut-être y a-t-il une ouverture ici pour ceux qui oeuvrent à soulager les souffrances atroces des jeunes et des vieux qui vivent parmi les décombres des maisons et des bâtiments publics dans la bande de Gaza. Le recteur de Fakenham croit que son église est plus ou moins pionnière dans cette fête de l’Arbre mais il sait pertinemment que d’autres églises se sont emparées de l’idée. Est-ce le cas des 1500 mosquées du Royaume-Uni ? Y a-t-il une possibilité pour une activité commune interconfessionnelle ?

J’ai téléphoné aux Centres islamiques des deux villes les plus proches, plusieurs fois, mais ils ne répondent pas. J’ai laissé des messages et envoyé des courriels mais aucun ne m’a répondu. Voilà pour leur communication en première ligne...

Au dernier Noël, j’ai écrit que notre Premier ministre d’alors, Gordon Brown, avait souhaité à la communauté juive un bon Chanuka ( festival des Lumières ) sur Number10.gov.uk ( site officiel du Premier ministre ) et il rappelait comment il avait célébré le 60è anniversaire d’Israël avec elle.

Mais il n’a adressé aucuns vœux de bonheur aux Gazaouis grelottants et épuisés, victimes des bombardements et des explosions de ses “ amis ” durant leurs fêtes de Noël. Et pas un mot de réconfort non plus, pas un, pour les communautés chrétiennes de Gaza et de Cisjordanie sans cesse persécutées par les Israéliens.

On peut présumer que Brown, allié indéfectible d’Israël, était au courant de l’enfer que ses amis étaient sur le point de déclancher à Gaza durant les célébrations du Noël 2008, tout comme l’était Mr Abbas si l’on en croit les dépêches fuitées des Etats-Unis. Les chrétiens qui vivent dans la bande de Gaza étaient conscients de la menace d’invasion et, en signe de protestation, ils ont renoncé à célébrer la messe de minuit. Mais ils n’auraient jamais imaginé l’énormité de l’anéantissement et des massacres qui allaient se déchaîner sur eux et leurs enfants pendant que les dirigeants occidentaux allaient rester muets.

Et Brown est le fils d’un ministre de l’Eglise d’Ecosse.

Un grand nombre de ces un million et demi de personnes entassées dans la Bande ravagée, ai-je appris, ont dû, pour survivre, fouiller les décharges publiques en quête de la nourriture.

 Alors, quelle sorte de Noël attend leurs enfants cette année, alors que les criminels qui leur ont infligé de telles sauvageries et tourments, et qui continuent de leur dénier leurs droits d’êtres humains, que ces criminels mangent leur part de gâteau de Noël et profitent d’un bon lit chaud ?Gaza un an !

 Cette année, The Jewish Chronicle rapporte que David Cameron, notre nouveau Premier ministre, a souhaité à la communauté juive du monde un “ Chanucah dans la joie et la paix ”. Il a qualifié le Chanucah “ de message exaltant la puissance de l’espoir qui soutient les peuples dans leurs moments les plus durs ”. Et de sa chambre de résonance, le secrétaire aux Affaires étrangères, William Hague, dans un message vidéo pour le Chanucah, d’ajouter : “ C’est un grand plaisir d’envoyer nos voeux chaleureux à la communauté juive de Grande-Bretagne et partout dans le monde ”.

 Je me demande si l’un d’eux aura la bonne grâce d’envoyer des messages d’espoir similaires pour soutenir le bon peuple de Gaza, qui “ traverse son plus dur moment ”.

 gaza-enfant-nounours.jpg

Selon l’ONU, le niveau des importations est à 36 % de celui d’avant le siège, grâce aux amis de Cameron, et les exportations ne sont toujours pas autorisées ( sauf pour quelques fraises ), de sorte que les privations doivent toujours être inimaginables.

La semaine dernière, ici, en Angleterre, on nous a gratifiés du spectacle du vaisseau amiral de la Royal Navy, le porte-avion Ark Royal, qui rentrait à son port d’attache pour la dernière fois, afin d’y être désaffecté et transformé en musée ou en attraction pour touristes - ou vendu à la ferraille - après 25 ans de service. Le premier Ark Royal avait été autrefois le vaisseau amiral de Lord Howard, lors des opérations navales pour bouter la force d’invasion de l’Armada espagnole, en ces temps de cape et d’épée de 1588.

Il combattait pour la liberté, vous voyez.

Dommage que l’actuel Ark Royal ait fini sa carrière sans éclat... Par exemple, il aurait pu faire un dernier voyage en Méditerranée orientale, peut-être avec un équipage multinational, pour briser le blocus maléfique et débarquer du ravitaillement sur les plages de Gaza... un cadeau de Noël, attendu depuis si longtemps par les chrétiens et les musulmans emprisonnés, qui viendrait d’un Père Noël héroïque.

Pensée extravagante ? Oui, bien sûr, étant donné la veulerie des dirigeants de la communauté internationale.Fillette d'un camp libanais

Stuart Littlewood est l’auteur du livre Radio Free Palestine, qui raconte le sort des Palestiniens sous l’occupation. Voir le site qu’il anime : Radio Free Palestine.

Stuart-Littlewood.jpg

Du même auteur :

 Israël urine sur la Grande-Bretagne et nos hommes politiques adorent ça

 Faire le taxi pour Israël

 Bon voyage, ’Viva Palestina’

 Les jeunes Palestiniens : des cibles faciles

 Le génie comique de Netanyahu

 Nations Unies : droit international versus loi de la jungle

 Jusqu’où Israël s’abaissera-t-il pour gagner la guerre de la propagande ?

 10 décembre 2010 - Dissident Voice - traduction : JPP

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 21:52

Cet article est publié sur le site : www.info-palestine.net

Le buisson ardentBoycott Israel-copie-1

Samedi 4 décembre 2010

Gilad Atzmon

            Comme les pins, Israël et les Israéliens n’ont rien à faire au Moyen-Orient, écrit Gilad Atzmon.

“ Catastrophe dans le nord d’Israël. Au moins quarante morts, tandis que l’incendie continue à faire rage et à progresser dans le Mont Carmel. Une évacuation massive est en cours. ”

Au moment où j’écris ceci, les équipes de pompiers israéliens se battent contre les flammes. Ils n’expriment aucun espoir d’être à même de contrôler le feu avant longtemps. “ Nous avons perdu le contrôle du feu ”, a indiqué le porte-parole des services des pompiers de Haïfa. “ Il n’y a pas suffisamment de pompiers réservistes en Israël pour éteindre cet incendie ”.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est rendu précipitamment sur les lieux de l’incendie hier. Il a demandé l’aide des Etats-Unis, de la Grèce, de l’Italie, de la Russie et de Chypre, sollicités pour seconder les pompiers israéliens. Un pays normal aurait probablement sollicité l’assistance des pays voisins. Mais l’Etat juif n’a pas de voisins : de tous ses voisins, sans exception, il a fait des ennemis.Contrôle

 Mais c’est là où ce fait divers revêt une profonde signification. Cet incendie dans le nord d’Israël n’a rien d’un événement fortuit. Le paysage rural d’Israël est saturé de plantations de pins. Ces arbres sont totalement étrangers à la région. Il n’y avait aucun pin ( en Palestine ) avant les années Trente. Ces pins ont été introduits dans le paysage palestinien au début des années Trente par le Fonds National Juif ( FNJ ), qui tentait ( prétendait-il ) “ réhabiliter les terres ” ( voire “ les rédimer ” ).

En 1935, le FNJ avait planté 1,7 million de pins sur une superficie totale de 1750 acres ( soit environ 700 hectares, ndt ). Durant les cinquante années suivantes, le FNJ a planté plus de 260 millions d’arbres ( pour la plupart, des pins ) sur des terres très majoritairement confisquées à des propriétaires palestiniens. Le FNJ a fait cela dans une tentative - vaine - de dissimuler les ruines des villages palestiniens détruits et ethniquement “ épurés ” ( par les sionistes ), soucieux qu’ils étaient d’en faire effacer jusqu’à l’histoire.

Au long de toutes ces années, le FNJ a déployé une tentative grossière d’éliminer la civilisation palestinienne et le passé des Palestiniens. En même temps, il s’est évertué à faire en sorte que la Palestine ressemble à l’Europe. La forêt primaire palestinienne a été éradiquée. Les oliviers ont été déracinés. Les pins ont pris leur place. Dans le sud du Mont Carmel, les Israéliens ont baptisé une région “ la Petite Suisse ”.

J’ai appris ce soir même qu’il n’y a plus de “ Petite Suisse ” car la “ Petite Suisse ” a entièrement brûlé.Orangers aqua

 Reste que, sur le terrain, la situation est carrément dévastatrice pour le FNJ. Le pin ne s’est pas plus adapté au climat de la Palestine que les Israéliens ne se sont adaptés au Moyen‑Orient. Selon les propres statistiques du FNJ, six sur dix des nouveaux plants de pin n’ont pas pris. Les rares pins qui ont survécu n’ont rien formé d’autre qu’un bûcher en puissance. Vers la fin de chaque été israélien, chacune des pinèdes israéliennes devient une zone mortelle en puissance.

En dépit de sa puissance nucléaire, de son armée de criminels de guerre, de son occupation, de son Mossad et de ses lobbyistes répandus dans le monde entier, Israël s’avère très vulnérable. Il est catastrophiquement aliéné à la terre qu’il prétend posséder.

Comme les pins, Israël et les Israéliens n’ont rien à faire au Moyen-Orient.Mona

 Gilad Atzmon est écrivain et musicien de jazz, il vit à Londres. Son dernier CD : In Loving Memory of Americ.

Du même auteur :

Tout ce que peuvent espérer les 200 criminels de guerre israéliens, c’est une amnistie palestinienne... - 25 novembre 2010

Changement : les sionistes font preuve de tolérance - 1° novembre 2010

Les vandales proisraéliens à l’assaut de Wikipédia - 21 août 2010

Les tirs et les larmes - 19 juin 2010

Crucifixion de la gentillesse - 13 juin 2010

L’idéologie juive et la paix mondiale - 10 juin 2010

En route pour Athènes - 16 mai 2010

Bienvenue au club des humoristes juifs ! - 1er mai 2010

L’effet boomerang - 16 avril 2010Gilad

 

2 décembre 2010 - Gilad Atzmon – Source : http://www.gilad.co.uk/writings/gil…

Traduction : Marcel Charbonnier

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 21:56

Cet article est publié sur le site : www.info-palestine.net

Discours d’une mère israélienne devant le Parlement Européen

Samedi 13 novembre 2010

Nurit Peled-ElhananNurit-Peled-Elhanan.jpg

       Dr Nurit Peled-Elhanan est la maman de Smadar Elhanan, une fille de 13 ans tuée en septembre 1997 lors d’un attentant suicide à Jérusalem.

      Nurit a prononcé le discours ci-après à l’occasion de la Journée Internationalede la Femme, organisée en début du mois en cours ( juillet 2010 ) à Strasbourg.

 Je vous invite à bien écouter et à comprendre les paroles d’une mère endeuillée par la perte de sa fille, tombée victime d’une attaque terroriste brutale et aveugle. Ainsi, j’ose espérer que ses propos soient assimilés par tous ceux en quête de paix dans notre monde tant agité et divisé.

 Pour des jours meilleurs, Professeur Avraham Oz, Université de Haïfa - Département de Littérature Hébraïque et Comparée.

FEMMES

 Nurit Peled-Elhanan

 Permettez-moi, tout d’abord, de vous remercier pour votre invitation à cette journée. C’est toujours un honneur et un plaisir d’être ici parmi vous, au sein du Parlement Européen.

Toutefois, je dois avouer qu’il aurait été plus judicieux si vous aviez invité une femme Palestinienne à ma place, car les femmes qui souffrent le plus dans mon pays sont les femmes Palestiniennes. C’est pourquoi je voudrais dédier mon discours à Miriam R’aban et son époux Kamal de Bet Lahiya dans la Bande de Gaza, dont les cinq petits enfants avaient été tués par des soldats israéliens alors qu’ils cueillaient des fraises dans la fraiseraie familiale. Evidemment, ce meurtre ne sera jamais jugé. Lorsque j’ai demandé aux organisateurs la raison pour laquelle une invitation n’a pas été adressée à une femme Palestinienne, on m’a répondu que cela risquerait de trop focaliser les discussions.

J’ignore ce qu’est la violence non localisée. Je sais par contre que le racisme et la discrimination, bien qu’ils soient des concepts théoriques et des phénomènes universels, ont toujours un impact local. La douleur, tout comme l’humiliation, l’abus sexuel, la torture, la mort et même les cicatrices sont tous locaux.Cependant, il est quand même déplorable de constater que la violence qu’exercent le gouvernement israélien et son armée sur les femmes Palestiniennes se soit répandue à travers tout le globe. En fait, la violence, quelle soit de l’état ou de l’armée, collective ou individuelle est aujourd’hui le sort des femmes musulmanes, pas uniquement en Palestine, mais partout dans le monde ; dans chaque contrée où le monde occidental émancipé tend et impose son empreinte impérialiste. C’est une violence qui n’est presque jamais abordée et qui est passivement tolérée par la plupart des personnes en Europe et au Etats-Unis. Tout cela parce que le soi-disant monde libre craint la matrice musulmane.

La grande France, par exemple, dont la devise est “ Liberté, Egalité, Fraternité ” a peur des petites filles voilées. De son côté, le Grand Israël craint la matrice Musulmane que ses ministres désignent comme une menace démographique.

La toute-puissante Amérique et la Grande-Bretagne  sont en train de corrompre, respectivement, leurs citoyens en leur transmettant une peur aveugle à l’égard des Musulmans. Ces derniers sont appelés de tous les noms d’oiseaux et décrits comme étant des ignobles, des primitifs, des sanguinaires en dehors du fait qu’ils soient anti-démocratie, chauvins et producteurs en masse de futurs terroristes. Pourtant, les individus qui détruisent le monde aujourd’hui ne sont pas Musulmans ; l’un d’entre eux est un fervent Chrétien, l’autre est Anglican et un troisième qui est juif non pratiquant.

Je n’ai jamais fait l’expérience des souffrances subies chaque jour et chaque heure par les femmes Palestiniennes, et j’ignore la nature de la violence qui transforme la vie d’une femme en un enfer permanent. Ces femmes souffrent le martyre à cause de la torture mentale et physique endurée au quotidien. Elles sont privées de leurs droits humains les plus fondamentaux et du droit de chacun à jouir d’une dignité et d’une intimité. En effet, à n’importe quel moment de la journée, comme de la nuit, leurs maisons sont prises d’assaut et ces femmes, sous la menace de l’arme, sonFemmes-arabes.jpgt forcées de se dévêtir, laissées nues devant des étrangers et sous les yeux de leurs propres enfants. Ces femmes, dont les maisons sont démolies, sont privées de tous moyens d’existence et d’une vie familiale normale. Tout cela ne fait pas partie de mon expérience personnelle. Cependant, je suis victime de la violence à l’encontre des femmes dans la mesure où la violence contre les enfants n’est autre qu’une violence contre les mères.

En effet, je considère les femmes Palestiniennes, Irakiennes et Afghanes comme mes sœurs car nous sommes toutes à la merci des mêmes criminels sans scrupule qui se sont autoproclamés leaders du monde libre et émancipé. Hélas, c’est au nom de cette liberté et de cette émancipation qu’ils volent nos enfants.

En outre, un véritable conditionnement et un lavage de cerveau intense ont aveuglé les mères Israéliennes, Américaines, Italiennes et Britanniques. Elles ne peuvent plus réaliser que les seules sœurs et alliées qu’elles peuvent avoir dans ce monde sont les mères Musulmanes Palestiniennes, Irakiennes ou Afghanes, dont les enfants sont tués par les nôtres, ou bien, choisissent de se faire exploser et de voler en morceaux en emportant notre progéniture avec eux.

Elles ont donc perdu la faculté d’analyser puisque leur cerveau a été conditionné ou même infecté par des virus produits par les politiciens. Ces virus, bien que dissimulés sous plusieurs appellations glorieuses comme Démocratie, Patriotisme, Dieu ou Patrie, sont en réalité identiques. Ainsi, ils découlent d’idéologies fausses et erronées visant à enrichir les riches et à donner le pouvoir aux puissants.

C’est pourquoi, nous sommes toutes victimes d’une violence à la fois mentale, psychologique et culturelle qui nous transforme en un groupe homogène constitué de mères endeuillées ou potentiellement endeuillées.

Les mères occidentales, du fait de tous les enseignements qu’elles reçoivent, sont persuadées que leur matrice est un atout national alors que celle des Musulmanes n’est qu’une menace internationale. On leur a malheureusement enseigné de ne jamais s’écrier : “ Je l’ai mis au monde, je l’ai allaité, il est à moi et je n’accepterais jamais qu’il fasse partie de ceux dont la vie est ne vaut pas un sou, puisque moins précieuse que le pétrole, et dont l’avenir ne vaut pas un morceau de terre ”.

En fait, nous sommes toutes terrorisées par une éducation qui envenime nos esprits et qui nous pousse à croire que tout ce que nous pouvons faire est de prier pour que nos enfants retournent chez eux, ou bien de se montrer fières devant leurs corps sans vie.

Nous avons toutes été, faut-il le souligner, élevées de manière à supporter en silence toutes ces épreuves, à contenir notre peur et notre frustration, à soigner notre anxiété avec le Prozac, mais à ne jamais acclamer Mère Courage en public. Ne jamais être une véritable maman juive, italienne ou irlandaise.Femmes-au-Liban.jpg

 Je suis une victime de la violence d’Etat. Mes droits naturels et civils en tant que mère ont été violés et continuent de l’être car j’appréhende le jour où mon fils, ses 18 ans fêtés, me sera arraché et sera emmené loin de moi pour servir de pion entre les mains des criminels appelés Sharon, Bush et Blair ainsi que leur clan des généraux assoiffés de sang, de pétrole et de terre. Eu égard au monde dans lequel je vis, à l’état dans lequel je vis, au régime auquel je suis soumise, je n’oserais sûrement pas proposer aux femmes Musulmanes des idées pour changer leurs vies. Je ne voudrais pas qu’elles se dévoilent la tête ou qu’elles adoptent une méthode différente pour élever leurs enfants. Je ne me permettrais pas de les conseiller vivement de bâtir et d’instaurer des Démocraties suivant le modèle occidental qui les méprise, elles et les leurs.

Je voudrais seulement leur demander humblement d’accepter d’être mes sœurs. Je voudrais leur avouer que je reste admirative devant leur persévérance et leur courage pour ne pas abandonner, pour continuer à avoir des enfants et surtout, pour préserver une vie familiale empreinte de dignité en dépit des conditions de vie absurdes imposées par mon monde.

Je voudrais également leur assurer que la même douleur qui nous déchire nous a unies car nous sommes toutes victimes de la même violence, même s’il faut reconnaître que leur souffrance surpasse la nôtre puisque ce sont elles que mon gouvernement et son armée, financés par mes impôts, maltraitent et malmènent.

Par ailleurs, je tiens à signaler que l’Islam en soi, comme le Judaïsme en soi et même le Christianisme, ne constituent aucune menace pour moi. Par contre, la véritable menace émane de l’impérialisme américain, de l’indifférence et de la coopération européenne, du racisme israélien et de son système d’occupation hostile. Et c’est le racisme, la propagande pédagogique et la xénophobie imprimée dans les esprits qui incitent et amènent les soldats israéliens, pour des “ prétendus ” motifs de sécurité à sommer les femmes Palestiniennes, sous la menace de l’arme, de se déshabiller sous les yeux de leurs enfants. C’est aussi l’extrême mépris et manque de respect et de considération qui conduisent les soldats américains à violer des femmes Irakiennes. Les même raisons autorisent les geôliers israéliens à enfermer des jeunes femmes dans des conditions des plus inhumaines et barbares, en l’absence d’un minimum d’hygiène.

Les femmes prisonnières sont privées d’électricité pendant l’hiver, d’eau ou de matelas propres. Pire encore, elles sont séparées de leurs bébés nourris au sein et de leurs petits enfants. Le supplice se poursuit pour ces femmes pour lesquelles le chemin de l’hôpital est barré, celui de l’éducation bloqué, leurs terres confisquées, leurs arbres déracinés, et travailler leurs terres et champs leur est désormais interdit.

J’essaie de me mettre à la place des femmes Palestiniennes, mais je peine à les comprendre ou à comprendre et à sentir leur douleur. J’ignore aussi combien j’aurais survécu à une telle humiliation et à un tel irrespect de la part du monde entier.

Par contre, ce dont je suis entièrement consciente est que la voix des mères à été très longtemps étouffée dans cette planète dévastée par la guerre. Comment peut-on ouïr et témoigner des pleurs des mères si elles ne sont pas invitées à des forums internationaux comme celui d’aujourd’hui ?

Même si tout ce que je possède n’est pas exhaustif, je demeure convaincue, sans jamais l’oublier, que ces femmes sont mes sœurs et que mon devoir envers elles consiste à pleurer pour elles, à me battre pour elles. Il faudrait se rappeler que ces femmes perdent leurs enfants dans des fraiseraies ou sur des routes crasseuses près des check-points. Sur le chemin de l’école, ils sont ciblés par les tirs de nos enfants qui ont été élevés suivant le concept leur dictant que l’amour et la compassion sont liés à la race et à la religion.

Devant toutes ces femmes et tous ces enfants trahis, je ne peux qu’apporter mon soutien tout en reprenant la question d’Anna Akhmatova ( une autre femme ayant vécu sous un régime de violence contre les femmes et les enfants ) : Pourquoi est-ce que ce filet de sang déchire le pétale de ta joue ?

 

4 juillet 2010 - JFJFP - Vous pouvez consulter cet article à :

http://jfjfp.com/?p=7720Fillettes-a-Gaza.jpg

Traduction de l’anglais : Nih

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 17:38

Commémoration moi l'noeud !

      Fusilles-1917.jpg

      J'en profite de cette journée où on commémore ouaouf ! ouaouf ! pour envoyer un p'tit message aux braves gars qui ont été exécutés par leurs poteaux en 1917 parce qu'il n'étaient pas d'accord pour se faire dézinguer ni pour dézinguer les types d'en face prolos ou paysans emberlificotés comme eux dans la guerre mise en place par les possédants et les marchands d'armes pour mater les grèves de 1929 et les révoltes contre la misère organisée...

        A l'époque les ouvriers allemands syndiqués avaient envoyé du fric aux ouvriers français pour soutenir les grèves et les mouvements qui se levaient contre la guerre... c'est dire si tout ça a été l'affaire des financiers et des patrons d'industrie soutenus par les laquais du pouvoir comme d'hab... Il y a eu parmi les révoltés de 1917 des insoumis et des anars mais il y a eu surtout de simples soldats qui avaient pigé à quelle galère on les avait entraînés eux et les copains de l'autre côté... et qui n'en voulaient plus de cette boucherie et qui l'ont dit crosse en l'air et pan ! pan ! ouaouf ! ouaouf ! et voilà...

        La pseudo crise économique d'aujourd'hui n'a rien de nouveau rappelez-vous celle de 29 et les millions de gens dans les rues sur les routes errants avec leur baluchon dormant dehors et crevant la dalle... C'était hier et pour arranger l'affaire on a eu droit à l'abattoir 39-40... Et aujourd'hui hein ? Ouaouf ! Ouaouf !

Cet article est publié sur le site : www.info-palestine.net 

Le 11 novembre, à la mémoire des vaincus du capitalisme

Jeudi 11 novembre 2010

Michel Mengneau - Le Grand Soir

            Il serait bien de rétablir certaines vérités et de dire que cette guerre, dont ceux qui en sont sortis vivant diront : “ plus jamais ça ! ”, fut avant tout au service du capitalisme se servant d’un nationalisme exacerbé.

 femmesusinemunition_1917.jpg

“ Le commun idéal qui exalte et unit les prolétaires de tous les pays les rend plus réfractaires tous les jours à l’ivresse guerrière, aux haines et aux rivalités de nations et de races. Oui, comme l’histoire a donné le dernier mot à la République si souvent bafouée et piétinée, elle donnera le dernier mot à la paix, si souvent raillée par les hommes et les choses, si souvent piétinée par la fureur des événements et des passions. ”

Jean Jaurès, extrait du discours à la jeunesse, le 30 juillet 1903 à Albi devant les élèves du Lycée de cette ville où ce grand pacifiste y fit lui aussi ses études.

 C’était une vision éclatante et perspicace sur nos sociétés, et, par une bassesse honteuse des dominants, ce visionnaire sera assassiné le 31 juillet 1914 trois jours avant le début de la grande hécatombe de 14/18. Etrange destin que celui de cet homme hors du commun qui ne verra pas ce qu’il avait si souvent dénoncé, la guerre et ses horreurs.

Seulement voilà, 107 ans après le discours à la jeunesse on est encore à honorer les morts de cette abomination. Que l’on ne s’y trompe pas, s’il n’est pas dans mes idées de contester que l’on rende hommage à ceux qui on laissé leur vie sur les champs de bataille, par contre il semblerait logique que l’on ne se trompât pas de discours...

Certes, on ne peut qu’avoir du respect pour ceux qui on laissé leurs vies, la moitié du visage, un membre, leurs jeunesses pour défendre des causes qui souvent n’étaient pas les leurs, et d’entendre dire que le pays les remercie pour les sacrifices qu’ils ont fait. Non, cela est à peine concevable dans un monde où de temps en temps il serait bien de rétablir certaines vérités et de dire que cette guerre, dont ceux qui en sont sortis vivant diront : “ plus jamais ça ! ”, fut avant tout au service du capitalisme se servant d’un nationalisme exacerbé. Oui, les marchands de canons, les maîtres de forge eurent la part belle dans cette tuerie, puisque se sont en fait ces seuls bénéficiaires qu’indirectement on remercie en honorant ceux qui se sont fait tuer pour faire tourner à fond l’industrie du capital.

Les révoltés de mai 1917 ne s’y sont pas trompés en concevant les paroles de “ La chanson de Craonne ” :

C’est malheureux d’voir sur les grands boulevards

Tous ces gros qui font la foire

Si pour eux la vie est rose

Pour nous c’est pas la même chose

Au lieu d’se cacher tous ces embusqués

F’raient mieux d’monter aux tranchées

Pour défendre leurs biens, car nous n’avons rien

Nous autres les pauv’ purotins.

 prom-th-3.jpg

Malheureusement ont connaît la suite de l’histoire, cependant il n’est pas inutile de la rappeler.

La boucherie inutile du chemin des Dames amena la contestation dans les deux camps. Attaque, contre attaque, ordres insensés, tout y fut pour ouvrir le chemin de la révolte.

 Officiellement, c’est le 17 avril 1917 que l’on a recensé les premiers mutins de l’Armée française, environ 230 si l’on en croit ce que l’on a bien voulu dire ; ou taire ! Déjà, quelques jours avant, certains avaient cassé la gueule à leur officier et refusé d’aller se faire tuer pour reprendre quelques cent mètres de tranchée ou bien une casemate déjà à moitié rasée, pris et repris l’avant-veille, repris et pris la veille par l’un ou par l’autre des deux antagonistes. Finalement, les historiens avancent le nombre approximatif de quarante mille rouspéteurs, contestataires, rebelles, mutins, à mi-mai 17. On est loin des chiffres officiels !

Le 15 mai, pour régler ce problème, Poincaré et le ministère de la Guerre eurent une idée de génie, ils virèrent Nivelle et mirent à la place Pétain. Dans les livres d’Histoire on nous a dit que se fut le futur Maréchal qui régla la contestation en accordant des permissions plus longues, des montées au front plus courtes avec plus de dopage en vin et en gnole ( appelée par les poilus le “ Monte-en-ligne ” ), pudiquement désigné comme amélioration du ravitaillement. En fait, les choses se sont réglées plus brutalement.

Officiellement, une fois de plus, on annonce le chiffre très précis de quarante-deux mutins fusillés. Pour être plus juste, on peut utiliser le terme de décimation. En annonçant le chiffre minimum d’un millier de punis, l’on se rapproche de la vérité. Malheureusement, nous ne saurons jamais le nombre exact de fusillés puisque les proches, les familles reçurent le simple message : “ Mort au front, tel jour... ”, ou bien “ Mort pour la France ”, sans qu’il soit précisé que ce fût sous les coups de l’ennemi. Seuls les désignés pour servir les pelotons d’exécution eurent longtemps des nuits agitées. Traumatisés, perturbés par le souvenir ineffaçable de l’instant où leur doigt appuya sur la détente du Lebel...

Eh oui, il savait pourquoi il se battait : “ Pour les exploiteurs ”... et ils s’étaient mis en grève !

Mais l’exploiteur ne le voyant pas de cette façon là, fait comme à chaque fois que son dictat est contesté, il mate la rébellion avec des moyens expéditifs et sans pitié. C’est donc pour la mémoire de ces martyres du capital que tous les ans il faut se pencher sur leur tombe en disant plus jamais ça. D’autant que la plupart des guerres qui courent de nos jours sur la planète sont souvent, sous des prétextes fallacieux, les faire valoir et l’apanage des capitalistes qui n’ont aucun sentiment de respect pour l’humain quand il s’agit de servir leurs intérêts. Et quand on veut nous embringuer dans une guerre d’Afghanistan qui ne sert que des intérêts énergétiques, c’est de cela dont il faut discourir le 11 novembre pour l’empêcher car en y réussissant se sera vraiment : plus jamais ça.

C’est en refusant la guerre que l’on servira la grandeur de la France, et non les armes à la main comme trop de discours en ont fait ou en font encore l’apologie.

Ce jour là, le 11 novembre, sera alors une vraie commémoration et les martyres du capital n’auront pas été fusillés pour rien. Gloire aux vaincus !

 Le Ragondin Furieux

10 novembre 2010 - Le Grand Soir

 C-line-Gallimard.jpg

      “ La guerre en somme c'était tout ce qu'on ne comprenait pas. Ça ne pouvait que continuer. (...) ‘Dans une histoire pareille, il n'y a rien à faire, il n'y a qu'à foutre le camp ', que je me disais, après tout... Au-dessus de nos têtes, à deux millimètres peut-être des tempes, venaient vibrer l'un derrière l'autre ces longs fils d'acier tentants que tracent les balles qui veulent vous tuer, dans l'air chaud d'été.

Jamais je ne m'étais senti aussi inutile parmi toutes ces balles et les lumières de ce soleil. Une immense universelle moquerie.

Je n'avais que vingt ans d'âge à ce moment-là (...) Je me pensais aussi ( derrière un arbre ) que j'aurais bien voulu le voir ici moi le Déroulède dont on m'avait tant parlé, m'expliquer comment qu'il faisait, lui, quand il prenait une balle en plein bidon. (...)

On est puceau de l'Horreur comme on l'est de la volupté. Comment aurais-je pu me douter moi de cette horreur en quittant la place Clichy ? Qui aurait pu prévoir avant d'entrer vraiment dans la guerre, tout ce que contenait la sale âme héroïque et fainéante des hommes ? (...) C'est que je ne connaissais pas encore les hommes. Je ne croirai plus jamais à ce qu'ils disent, à ce qu'ils pensent. C'est des hommes et d'eux seulement qu'il faut avoir peur, toujours. (...) 

Et puisque les événements prenaient ce tour, désespéré, je me décidais à risquer le tout pour le tout, à tenter la dernière démarche, la suprême, essayer, moi, tout seul, d'arrêter la guerre ! Au moins dans ce coin-là où j'étais. ”

Voyage au bout de la nuit, Ed. Denoël, 1932 L.F. Céline

Casse-Pipe.jpg 

La mort quand on est très jeune et bourré du désir passionné de la vie elle ouvre une cassure infinie dans laquelle seule la création peut-être permet de ne pas être complètement aliéné... que ceux qui ne s'y sont pas frotté se taisent enfin... Je connais je l'ai vécu autrement agitée comme un pantin ivre dingue par d'autres ficelles très destructrices et à 17 berges j'avais la même horreur que Céline des militaires bornés de toutes les armées du monde des machines à tuer de la puissance des Etats et des peuples belliqueux menés par leur nationalisme bâtard... Y aurait tant à dire...

A 17 piges tous mes copains étaient insoumis au service militaire et à l'époque ça n'était pas une plaisanterie... les tribunaux militaires des forces armées les TPFA leur collaient trois ans fermes et on allait aux procès avec nos pancartes : Insoumission totale civile et militaire ! C'était un temps où on se ramenait la nuit avec des parpaings et du ciment prompt pour murer la porte du tribunal militaire où un poteau devait passer en jugement le lendemain... Les geôles de l'armée faut voir ! An 2000Céline était antimilitariste anarchiste et nomade sans pays sans Etat sans nation et qu'est-ce qu'il avait raison alors !

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 23:15

Cet article est publié sur le site : www.info-palestine.net

Oxfam demande la levée des entraves à la production d’olives

Mercredi 3 novembre 2010 Boycott Israel

 

IRIN News

 

Le premier jour de la récolte d’olives en Palestine a officiellement débuté le 15 octobre, et Rani Ali et sa famille - comme des centaines d’autres - étaient au milieu de leurs oliviers, commençant à ramasser ce qui semblait être une bonne récolte.

Mais Rani et sa famille ont un problème. Bien qu’ils ne fassent pas partie des Palestiniens qui ont perdu la totalité de leurs terres au profit de la construction de colonies ou pour laisser la place à la barrière de sécurité du gouvernement israélien, leur parcelle de 200 arbres est très proche de la colonpaysage_olive_vertical.jpgie israélienne de Qaddomim, et ils ont besoin d’une permission pour se rendre sur leur propre terre.

“ Hier, et avant-hier, nous avons essayé de récolter ”, a-t-il dit à IRIN lors d’un entretien par téléphone, “ mais l’armée est arrivée et a dit, ‘Partez d’ici car vous n’avez pas de permission ”.

S’ils ont pu commencer à récolter le 15 octobre, c’est parce que leur village, Kufr Qaddoum, est l’une des 30 coopératives agricoles bénéficiant d’un projet financé par l’Union Européenne ( UE ), et mis en place par Oxfam GB. Avec un peu d’aide extérieure, la permission a finalement été accordée et 40 volontaires sont arrivés pour aider au ramassage des olives aussi rapidement que possible.

Sans cette aide supplémentaire, il aurait fallu environ un mois aux quatre travailleurs de sa famille pour récolter la production des 200 arbres. Avec des permis qui sont souvent bloqués jusqu’en novembre et ensuite accordés pour seulement trois jours à chaque fois, la situation est très difficile. Et si la récolte est tardive, la plupart des fruits sont gâtés et ils obtiennent un prix inférieur pour leur huile.

Un porte-parole de l’administration civile des Forces de défense d’Israël, cité par le Jerusalem Post du 15 octobre, a dit que les autorités exigeaient une demande officielle des propriétaires pour “ l’entrée des Palestiniens dans la zone de la barrière de sécurité pour des besoins agricoles ”, ce qui demandait du temps pour être traité.

La situation politique dans les territoires palestiniens occupés touche chaque aspect de la production pour les producteurs d’olives comme Rani - leur capacité à prendre soin de leurs arbres, quand et comment ils peuvent récolter, à qui ils peuvent vendre leur huile, et les prix qu’ils obtiennent. Une étude publiée par Oxfam, qui coïncide avec le début de la récolte de cette année, détaille certainPetits-oliviers.jpgs de ces problèmes.

Au pire, cela peut être la destruction même des arbres, soit par le gouvernement israélien pour faire de la place pour des constructions, soit par des colons hostiles dans la région. Le rapport cite les Nations Unies disant que des milliers d’oliviers ont été endommagés lors de ce qui a été qualifié “ d’incidents impliquant des colons ”, durant les six premiers mois de cette année, sans que les autorités ne poursuivent personne en justice.

Il y a ensuite des problèmes relatifs à la vente de l’huile d’olive une fois qu’elle est produite. Postes de contrôle, fermetures de routes et demandes de permis rendent plus difficile et plus onéreuse la mise sur le marché des produits.

Gaza - avec une densité de population trop forte pour pouvoir en cultiver elle-même - était un des principaux marchés pour l’huile produite en Cisjordanie. Le blocus israélien de Gaza a réduit l’accès à ce marché. Désormais, les habitants de Gaza doivent compter sur l’huile produite en Espagne, en Syrie ou en Egypte et entrée clandestinement par les tunnels. Beaucoup ont aussi dû abandonner l’huile d’olive pour des alternatives moins chères.

 

La construction de la barrière de sécurité a également restreint l’accès au marché israélien, bien qu’Oxfam pense que des quantités substantielles d’huile d’olive palestinienne arrivent toujours en Israël par le biais de réseaux officieux, souvent grâce à des commerçants palestiniens qui possèdent

Vieil-olivier.jpg

la citoyenneté israélienne.

Les exportations sont freinées par le fait de devoir passer par les ports ou aéroports israéliens, et le fait que l’huile quittant les territoires palestiniens occupés doit être déchargée au point de passage puis rechargée dans des véhicules israéliens pour le trajet suivant. De nombreuses inspections aux postes de contrôle génèrent des risques de dommage et de détérioration, et rendent l’huile palestinienne peu compétitive au niveau des prix.

 

 

Cette photo d'un vieil olivier de Palestine provient du blog :

blog.solivr.fr/tag/agriculture

 

Doubler les revenus

 

Oxfam souligne que l’agriculture est une source majeure de travail formel et informel dans les territoires palestiniens occupés. Le rapport note que dans une bonne année, “ le secteur de l’huile d’olive contribue, annuellement, à hauteur de plus de 100 millions de dollars de revenus pour certaines des communautés les plus pauvres ”. Avec un investissement et des pratiques agricoles adéquats, Oxfam estime “ que la productivité et donc le revenu des producteurs d’huile d’olive pourrait doubler ”.

Le rapport fait des recommandations au niveau politique - demandant au gouvernement israélien de lever les obstacles à la culture et à la commercialisation de l’huile d’olive, et de mettre un terme aux violences exercées par les colons, aux confiscations des terres et des ressources palestiniennes. Il demande également aux autorités palestiniennes de consacrer bien plus d’attention et de ressources à l’agriculture qu’actuellement.

Mais avec une situation  politique si tendue, des producteurs comme Rani tireront sûrement plus de bénéfices immédiats de projets tels que celui d’Oxfam, projet dont l’objectif est d’obtenir plus de profit des olives qu’ils produisent.

La meilleure huile d’olive peut se vendre à un prix très élevé. Si les producteurs palestiniens peuvent se conformer aux normes européennes de l’huile d’olive extra-vierge et obtenir des certifications de commerce équitable et biologique, leur huile atteindra des marchés spécifiques et obtiendra de bien meilleurs prix. Et s’ils adoptent des méthodes de production améliorées, ils devraient pouvoir équilibrer le cycle au cours duquel les bonnes récoltes alternent avec des années de production plus faible.

Oxfam estime que s’ils pouvaient changer le cycle des années alternées en cycle d’une année à faible rendement sur quatre ou cinq, ils pourraient augmenter leur production de 20 000 tonnes d’huile d’olive par an à 35 000 tonnes.

Willow Heske, un représentant d’Ox fam dans le village de Kufr Qaddoum, a dit à IRIN que sur les 150 ou 200 tonnes d’huile produite annuellement par la coopérative, 15 tonnes pouvaient maintenant être exportées sous les labels Biologique et Commerce Equitable.

Mais il ne s’agit là que d’une faible quantité, et l’huile de la famille de Rani n’en fait pas partie. “ Parce qu’ils ne peuvent pas travailler régulièrement sur leurs terres ”, a dit M. Heske, “ ils ne peuvent pas mettre en place les meilleures méthodes agricoles, et ils ne pourront pas obtenir la certification ”.oliviers

Même ainsi, alors que la première journée de récolte touche à sa fin, Rani était heureux. Grâce aux volontaires, ils ont pu ramasser beaucoup d’olives, et, a-t-il ajouté, “ cette année va donner une très, très bonne récolte ”.

 

19 octobre 2010 - IRIN News - Vous pouvez consulter cet article à :

http://www.irinnews.org/fr/ReportFr...

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 21:10

Bourj el-Barejneh : en quête d’une signification, dans un camp de réfugiésBoycott Israel-copie-1

Mardi 17 août 2010

Ramzy Baroud

           La population a dépassé les limites de l’endurance et de la détermination humaines, d’une manière dont il faut prendre acte scientifiquement.

Deux fillettes se tiennent là, debout, comme figées, et à leurs pieds commence Beyrouth, comme toujours pleine de vie. Leur balcon, comme le reste de leur maison et la plus grande partie de leur camp de réfugiés, est d’une couleur indéfinissable. Sale, comme leurs vêtements. Elles par contre sont belles et radieuses, même si leur avenir ne l’est pas.Fillette-d-un-camp-libanais.jpg

Ici, à Bourj el-Barajneh, l’un des douze camps de réfugiés palestiniens au Liban, le temps semble s’être arrêté il y a des années. Génération après génération, les enfants ont grandi dans la même réalité désespérée, punis pour des crimes qu’ils n’ont pas commis, blessés par une histoire qu’ils n’ont pas écrite. Les fillettes se tiennent là, debout, sur leur balcon sale, fissuré, irréparable, à regarder vivre Beyrouth et le monde.

La ville grouille de vie, de politique, de rumeurs, de jouissances et d’intrigues. Elle reste, perpétuellement, divisée entre moult mondes et contradictions, d’une façon telle qu’il paraît impossible de les réconcilier et de les rapprocher.

 Bourj el-Barajneh est devenu une “ municipalité ”, à l’origine, il a été créé pour héberger “ provisoirement ” des réfugiés palestiniens qui avaient été expulsés de leurs foyers et de leurs terres en Palestine, entre 1947 et 1948. La composition physique palestinienne du camp est restée en grande partie la même, même si le nombre a considérablement augmenté. Des chiites, des sunnites, et plus récemment des Iraquiens, ont afflué dans et à proximité du camp. Bien peu a été fait pour répondre à sa croissance naturelle, ou pour réguler l’afflux de ces dernières populations. Certains, de façon intéressée, ont fait valoir que permettre aux réfugiés palestiniens d’améliorer leurs conditions les détacherait de leur patrie et du sentiment de lui appartenir. Par conséquent, il faut qu’ils souffrent, qu’ils aient peu de possibilité d’emplois, pas de droits civils, ni de ciment ou de matériaux de constructions pour améliorer leur existence pitoyable.

Une situation de développement figé caractérise ce camp de réfugiés en particulier et aussi les relations du Liban avec les réfugiés. Ceux qui se sont opposés à la présence des réfugiés craignaient que l’intégration des Palestiniens dans la société libanaise puisse être le prélude à leur intégration dans le paysage politique du pays. Cela comportait le risque de compliquer davantage une démographie déjà perturbée. Si les sectes chrétiennes au Liban se sont montrées les plus craintives, d’autres aussi étaient inquiets.

En 1982, l’état de siège permanent du camp s’est trouvé amplifié quand l’armée israélienne, avec ses alliés phalangistes chrétiens, a imposé son siège violent et meurtrier autour de Bourj el-Barajneh. Les Palestiniens et les Libanais ont résisté, mais les réfugiés insuffisamment armés ne pouvaient aller loin à l’époque dans la résistance face à la force de superpuissances régionales, armées par une superpuissance mondiale. Le camp finalement n’a pu tenir alors que beaucoup de ses bâtiments avaient été détruits. Et ceux qui restaient debout étaient criblés de trous, et de souvenirs douloureux.bourj_barajneh.jpg

Un autre siège suivit, qui dura quasiment trois ans, entre 1984 et 1987. Son artisan cette fois était la milice Amal. Ce siège aussi a laissé son propre legs de murs délabrés et de fenêtres brisées. Avec une reconstruction illégale de par la loi, et très peu de moyens de financements, la poussière de la guerre était la seule couche de peinture fraîche que le camp pouvait espérer.

Mais nombreux sont ceux au Liban qui veulent toujours voir une amélioration, minime ou importante, à la vie des réfugiés palestiniens, que ce soit à Bourj el-Barajneh ou ailleurs. Le Hezbollah a, jusqu’à présent, préservé les différents camps de réfugiés de nombreuses menaces. Les Palestiniens ici reconnaissent avec gratitude que sans le Hezbollah agissant comme un rempart contre de nombreux dangers qui les menacent, la détresse des réfugiés serait bien pire encore. Mais le Hezbollah, groupe chiite, peut aussi devenir l’otage des divisions sectaires exécrables au Liban des forces démographiques et politiques. Les Palestiniens comptent sur le Hezbollah pour qu’il renforce son soutien. Ils ont besoin de lui pour contrer les forces rejectionnistes du parlement libanais, et demander les droits civils pour les réfugiés palestiniens. On a beaucoup débattu à l’époque, et il y a beaucoup de discussions en coulisse sur les détails, la sémantique, et d’autres choses encore.La maison...

Et pendant ce temps, les deux fillettes palestiniennes sont toujours debout, sur leur balcon sans couleur. Ce sont deux sœurs, de huit et dix ans. Elles sont nées après les deux horribles sièges et une grande partie de la guerre qui a tourmenté leur famille pendant des générations. Mais elles étaient là pour voir la guerre de 2006. Leur camp de réfugiés n’est pas loin de Dahiya, ce quartier à majorité chiite où le Hezbollah a son quartier général. Les hommes et les femmes, solides, ont résisté à la puissance de feu inimaginable qui fut projetée contre leur minuscule bout de terre, comme sur bien d’autres parties du Liban. Maintenant, Dahiya est reconstruit pour la plus grande part, une dernière touche reste à mettre aux édifices de béton qui, bientôt, - si aucune autre guerre n’éclate - seront des hôpitaux, des écoles, des bureaux et des zones d’habitation subventionnée pour les pauvres.

Mais ce n’est pas vrai pour Bourj el-Barajneh. Le camp garde ses cicatrices physiques et psychologiques des guerres passées, chaque génération les transmettant à la suivante. Un changement de paradigme ici ne sera possible que lorsque l’équilibre des forces se sera modifié en faveur d’une partie ou d’une autre. A part leur admiration pour sa forte résistance à Israël, les Palestiniens au Liban mettent énormément d’espoir dans le Hezbollah, estimant qu’il sera le parti qui, finalement, fera pencher l’équilibre des forces en faveur de la justice pour les réfugiés.

Bourj el-Barajneh se traduit grosso modo par “ La tour des Tours ”. Et à bien des égards, c’est vrai. Il a résisté à l’épreuve du temps et des bombes. Sa population a dépassé les limites de l’endurance et de la détermination humaines, d’une manière dont il faut prendre acte scientifiquement. A certains endroits, ses tours dominent Beyrouth, vue depuis Haret Hreik. L’illégalité des constructions et l’espace limité pour son expansion à l’horizontale ont forcé les réfugiés à construire à certains endroits à la verticale, créant une réalité kafkaïenne, vraie mais surréaliste.A10-1416.jpg

Et les réfugiés sont aussi trop hésitants entre les frontières d’une quasi pseudo-réalité. Ils se retrouvent pris en otage dans le temps et dans l’espace, dans une ville en pleine croissance, dans un monde qui change frénétiquement, et eux, figés dans le temps, avec des attentes de plus en plus minimales.

 Les deux fillettes sont toujours là, le regard fixe, manifestement elles ne regardent rien de précis, pendant que les gens sous elles, continuent de circuler, indifférents à leur confusion. Moi aussi, je m’éloigne. Pendant un instant, j’ai espéré un signe, quelque chose qui pouvait m’assurer qu’il y avait un sens quelconque à cette étrangeté, à toute cette injustice. Je suis sûr qu’il y en a un, mais aujourd’hui, je n’en trouvé aucun.

Ramzy Baroud ( http://www.ramzybaroud.net ) est un journaliste international syndiqué et le directeur du site PalestineChronicle.com.

Son dernier livre, Mon père était un combattant de la liberté : L’histoire vraie de Gaza ( Pluto Press, London ), peut être acheté sur Amazon.com.

Du même auteur :Ramzy-Baroud.jpg

Au-delà de la violence et de la non-violence : la Résistance comme Culture

La Turquie relève le défi

Les bombes à fragmentation et la vie des civils : meurtres, profits et Droits de l’Homme

Les Palestiniens réfugiés au Liban : La réparation d’une vieille injustice

Le vieil enfant de Gaza et la mer

Tu écris avec quelle main ?

De Neptune à Gaza

Beyrouth, Liban, le 16 août 2010 - Site Baroud - Countercurrents - traduction : JPP

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 19:37

Jeudi, 21 octobre 2010

La force d'être unis

 coleredefoules-petit.jpg

Ouaouf ! Ouaouf ! Depuis le début de ce mouvement de révolte contre tout ce que nous n’avons pas cessé d’accepter depuis 40 piges que ces sociétés de consommation débilitantes et mortifères pour notre petite terre céleste se sont installées sur nos arpions et que maintenant on en a quasi jusqu’aux esgourdes ceux comme moi les vieux de la vieille qui ont à l’époque tenté d’arrêter l’affaire et se sont faits traiter… alors ouais nous autres les lustucrus on attend de voir… 

Sûr que d’avoir été désignés du doigt par la foule imbécile d’alors : Hyppies ! Indiens ! sauvages ! ignares ! fils de bouges en rupture ! profiteurs ! anarchistes… ça oui alors et comment ! et le reste… et pis d’avoir dû la jouer serré l’existence pour ne pas rentrer coincés cassés écrabouillés dedans le moule qu’est encore aujourd’hui le même celui de l’esclave ahuri et candide ça nous a bien renseignés sur ce qu’elle était devenue la masse populaire hein ?… 

Où qu’elle s’est arrêtée et pourquoi la lutte qu’ont menée solidaires nos vieux poteaux les Communards les ouvriers de 36 les mineurs de 48 et ceux qui se sont faits descendre par la troupe et ceux qu’ont moisi en cabane pour que ce peuple qu’est debout et rebelle quand y faut ne retourne pas au servage du temps pas loin du tout des seigneurs ?… Ouaouf !

Ce peuple qu’a jamais lâché le morceau quand il a fallu se battre contre l’injustice et l’humiliation et qu’a abrité aussi ce qu’on n’dit jamais pour bien le culpabiliser quand y a eu déjà les rafles “ d’étrangers ” des centaines de Juifs ce peuple… qui est entré en résistance et qui a soutenu l’Indépendance de l’Algérie… qui s’est levé aux côté des Algériens de 1961 et de 1962 et puis… et pis ça fait un moment qu’il est rentré chez lui bouffer sa soupe et enfiler ses charentaises… Ouaouf ! 

Nous autres les ringards des années 70 faut dire qu’y a un bail qu’il ne nous concerne plus ce peuple‑là et qu’on lui a tourné le dos on l’a laissé s’enfoncer dans sa goinfrerie sa bêtise de possédant possédé son colonialisme économique son aveuglement de gagne‑petit et de perdu pour l’idéal du grand rêve solidaire qu’est le seul qui nous survive… On l’a laissé et on a continué à tracer la piste direction l’utopie fraternelle qui nous a fait prendre la route y a quarante berges et qui a mis en nous pour toujours l’âme des voyageurs des transhumants… Ouaouf !

L’atmosphère ici elle est devenue irrespirable c’est pas d’hier ni d’y a trois ans de ça mais fallait avoir rêvé trop fort d’un autre monde pour n’pas pouvoir accepter d’entrer dans celui que les pique‑assiettes du pognon les fistons des seigneurs et maîtres les pleins aux as de l’industrie qui va faire votre bonheur en vous filant toute votre vie le même boulon à visser étaient en train de nous bichonner avec tout au bout du tunnel le gros grand piège à rats à nases à chiens à nous… Ouaouf ! Le grand piège nos anciens qu’étaient ouvriers paysans eux ils n’ont pas eu à le déjouer parc’que de toute façon à 50 piges ils étaient morts…On-vit-sans-vivre-NetB-petit-format.jpg

Et pis à force de combats et de d’intelligence populaire y a eu des p’tits aménagements des p’tites améliorations sociales hein vous souvenez ? Ouaouf ! Alors aujourd’hui ça fait que nous autres on ne crève plus à 50 balais et même on se porte sacrément bien comac et ça alors ce que ça les fait endêver les nantis du bac à sable faut voir ! Peuvent pas piffer que la populace qui leur fait le ménage leur construit leurs palais leur chauffe leur carrosse la gueuserie la rue comme ils disent elle en profite de sa life et qu’elle aille au bord de l’océan en plus et que les autres ceux des pays qu’ils ont pas arrêté de piller depuis qu’ça dure ils rappliquent à leur porte et qu’ils en demandent de la part du bon gâteau alors ils ont entrepris de nous retuer comac et voilà ! Ouaouf ! Ouaouf !

C’qu’ils croient les seigneurs du château c’est que le lascar s’il peut consommer s’empiffrer se faire la belle avec sa charrette cou ci cou ça et s’effondrer tout niais qu’il est après ses 40 piges d’abrutissement sémaphore violet devant son méga écran qu’est son soleil alors y a rien à craindre il moufte pas et que pour l’esclavage et la camarde à 50 balais il est prêt et Zouh ! Jusqu’ici pas de lézard mézigue et la clébarde des brousses on aurait dit comme eux vu comment il s’en allait ce monde qu’on l’avait rêvé partageux d’un bout de la petite terre céleste à l’autre avec ses grands vergers de citronniers en fleurs… il s’en allait à la dérive de son huile noire de ses ordures sacs plastiques étouffeurs de tortues de ses déchets plein l’eau des puits du désert de sa haine de ses peurs de sa solitude et de l’autisme grave de ses p’tits Mickeys crétins à la fenêtre à regarder passer les trains remplis de fous armés jusqu’aux dents…

Ouais jusqu’ici c’est vrai qu’on en donnait pas cher de ce monde qu’est pas le nôtre et puis peut-être que là d’un coup y’aurait comme une loupiote infime qui se serait mise à comburer quelque part qu’on s’y attendait pas… Une loupiote à photophore toute bleue toute neuve toute fraîche et qu’on la croyait fragile fichue d’avance avec tous ces éteigneurs qui se baladent hein ? qu’elle allait s’éteindre c’était couru et de tous les recoins du monde à pognon à certitudes grasses à bêtise on lui soufflait dessus qu’elle arrête de faire son intéressante et de vouloir éclairer les gens… Ouaouf ! Ouaouf ! Mais ce qu’est le plus drôle qu’on se dit nous autres c’est que ça vienne de ce peuple‑ci l’allumage… ce peuple dont on a appris à s’méfier tu parles… y a pas de quoi être fier… ça fait un bail qu’on aurait plutôt la honte d’en faire partie de cette engeance vous comprenez ?

Et voilà que ces derniers jours mézigue qu’est clouée et qui n’peut pas participer aux manifs avec la patte cassée que je suis pas capable de lever le bras à hauteur du tarbouif et qui peux pas faire grève vu que la grève pour bibi c’est toute la vie… voilà que ces derniers jours c’qu’est en train de se mettre en route ça a des parfums d’une époque où on avait appris de nos vieux que ce qu’y a de plus fort quand un peuple commence à réfléchir c’est que les gens sont automatique solidaires comme si ça allait de soi et qu’y a pas besoin ni de leader ni de mot d’ordre et là on sait que c’est là !… Ouaouf ! Ouaouf !

C’est pas seulement en nous baladant dans les rues que la chienne Bonie et mézigue on a reconnu ce parfum de notre jeunesse qu’on avait oublié c’est aussi en lisant les paplars pas n’importe lesquels et en naviguant du côté des sites que commencent à mettre en route les gaziers qui sont les plus actifs dans ce mouvement et qui portent notre désir de révolte ceux pour qui la grève c’est la réalité quotidienne et les jours de retenue sur salaire tout pareil qu’on s’est dit d’un coup que ça y est elle nous est enfin revenue la force d’être unis avec l’intelligence… Ouais voilà… nous qui ne pouvons pas tous faire grève pour des tas de raisons nous pouvons soutenir les camarades qui s’y collent et qu’affrontent et sur le terrain y a du boulot ! Ouaouf !Le-maire-au-lance-pierres.jpg

Sûr qu’ils ont besoin de nous et de notre soutien actif et c’est pour ça que certains responsables syndicaux et d’organisations ont commencé pas trop tôt mais bon… à lancer des appels à soutenir en envoyant des sous et que tout de suite ça a répondu présent avec des tas de petits mots pour les poteaux des raffineries et des ports qui tiennent le coup depuis quinze jours que ça leur a collé la larme à l’œil ! C’est que quinze jours de moins sur la paie ça fait mal et faut qu’on s’organise tous pour qu’ils puissent tenir et que notre combat aille jusqu’au bout et qu’on démontre enfin au monde des gras pique‑assiettes qui nous volent notre vie depuis des piges que l’inconscience dans laquelle ils croyaient qu’on mijotait pour des lustres c’est plus qu’un vieux souvenir…

Ils nous l’ont assez répété que maintenant c’est mondialisé notre petites terre céleste et que les autres ailleurs partout ils nous regardent mais c’est pas pour ce qu’ils disent… Ouaouf ! Ailleurs les autres ils attendent de voir si c’est possible de les battre les nantis les seigneurs les profiteurs les meneurs d’esclaves par le bout du pif… ils attendent et ils espèrent si fort qu’on ne lâchera pas l’affaire et qu’eux aussi après ils vont virer ces canailles et le mettre en route notre monde solidaire… Ils attendent et ils nous font confiance car l’enjeu c’est celui de la vie pour tout le monde la vie plus douce plus fraternelle plus légère… la vie quoi… Ouaouf ! Ouaouf !

 

Si vous voulez soutenir les camarades en grève j’ai noté quelques adresses où on peut envoyer des sous directement chacun selon ses moyens et ses possibilités à faire circuler hein ?

 

Intersyndicale CGT-CFDT Total GPS

Raffinerie Total de Grandpuits

Boîte postale 13

77720 Mormant Cedex

Numéro de téléphone de contact : Franck Manchon 06 21 97 37 70

http://www.raffineriegrandpuits.fr/

 

Sud Chimie Pharma

6, rue Louis Blanc

76100 Rouen

 

UL CFDT St Nazaire

4, rue MarceauFemme-de-mineur.jpg

44600 St Nazaire

 

Pour ceux qui veulent envoyer directement au central de collecte des raffineries :

 

Coordination CGT TOTAL

A l'attention de Christine KIPFER

Bureau A0102

24 cours Michelet, La Défense 10

92069 PARIS LA DEFENSE CEDEX

     

La CGT a centralisé les dons pour plus d’efficacité. Voici l’adresse que j’ai trouvée également :

Cgt solidarité luttes retraite

263 rue de Paris

 93100 Montreuil


Voilà vous avez le choix et surtout restons unis et nous vaincrons ! Ouaouf !

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 21:31

 

Cet article est publié sur le site www.info-palestine.net

Depuis le 17 octobre 1961 : un esprit non décolonisé

 Samedi 16 octobre 2010france_17_oct_1961_-_1.jpg

K. Selim - Le Quotidien d’Oran

          Quarante-neuf ans après, la date du 17 octobre 1961 continue à poser problème pour la France officielle, alors que pour les Algériens, elle marque une date importante dans le combat pour l’indépendance.

Encore une fois, et à la veille du cinquantenaire de la manifestation des Algériens partie des bidonvilles à l’appel du FLN et du carnage ordonné par le préfet de Paris, Maurice Papon, l’évènement n’est marqué, côté français, que par des associations de droits de l’homme et par l’engagement de quelques municipalités communistes. Comme celle de Bobigny, ou celle de Nanterre dont les dirigeants n’oublient pas que la grande manifestation des Algériens a été entamée à partir des bidonvilles érigés dans la commune.

 A ces exceptions dignes d’être signalées car porteuses d’une approche plus sereine de l’avenir, la tendance en France reste à l’occultation, quand ce n’est pas au déni. Au niveau d’une France officielle sous la houlette d’un courant de droite qui a cru qu’il pouvait solder le passif par une loi glorifiant le colonialisme, on continue de ne pas voir. Cela vaut pratiquement pour tous les “ bienfaits ” du colonialisme en Algérie que la France officielle veut effacer des mémoires. De tout ces“  bienfaits ”, le carnage répressif organisé par l’Etat français contre les manifestants algériens en France fait partie de ceux qui ont le plus longtemps résisté au dévoilement.

 Celui-ci se fait, bien entendu, grâce au travail patient des historiens, malgré des archives encore inaccessibles. Il n’est pas inutile de se souvenir que bien avant que l’Etat algérien ne réagisse, ce sont les historiens et les professeurs d’histoire en France qui ont organisé la contestation.

Ils ont mené la résistance contre la prétention d’une droite coloniale décomplexée cherchant à imposer que les programmes scolaires et universitaires enseignent le “ rôle positif ” de la colonisation et accordent “ la place quManifestant algérien Nanterre 17 oct 61-copie-1 ’elle mérite ” à la “présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ”.     Photo Elie Kagan

 

 Il est clair qu’une droite en voie de lepénisation avancée, qui a cherché à créer une histoire officielle idyllique, farfelue, n’est guère disposée à avancer dans le domaine de la reconnaissance. Elle est bien le contraire des Américains, qui démontrent une capacité remarquable à appréhender sans les farder les faits historiques impliquant leur pays.

Il existe une mentalité de haute suffisance chez la droite française qui explique que les sherpas de Nicolas Sarkozy ont pu lui faire commettre, sans se rendre compte de son énormité, le discours de Dakar sur l’Africain qui “ tourne en rond ”. Cela avait suscité l’indignation générale en Afrique.

 Mais le discours correspond bien à un pathos du colonialiste impitoyablement disséqué par le moudjahid Frantz Fanon. Près de cinquante ans avant le discours de Dakar, Fanon notait que le “ peuple colonisé est idéologiquement présenté comme un peuple arrêté dans son évolution, imperméable à la raison, incapable de diriger ses propres affaires, exigeant la présence permanente d’une direction. L’histoire des peuples colonisés est transformée en agitation sans aucune signification, et, de ce fait, on a bien l’impression que pour ces peuples, l’humanité a commencé avec l’arrivée de ces valeureux colons ”.

 C’est saisissant ! Cette France qui a voté la loi du 23 février n’a pas encore décolonisé son esprit. Elle continuera de faire semblant de nier que les agents chargés de préserver l’ordre public dans la ville des droits de l’homme ont jeté de l’Algérien à tour de bras dans la Seine. Les historiens, tout comme les militants français des droits de l’homme, ont encore du pain sur la planche.

 Du même auteur :

Game is overAffiche61.1.thumbnail.jpg

Un mois de réflexion

Colonisation “ ight ”, erreur fatale

Moratoire et reddition

Le menteur au pas de sa porte

Une logique “ civilisée ” bien singulière

16 octobre 2010 - Le Quotidien d’Oran - Editorial

 

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 20:29

      Je suis bien entendu très sensible à cette bonne nouvelle même si je tiens à préciser que ça n'est pas aujourd'hui que des artistes luttent contre le silence qui cerne les Palestiniennes et les Palestiniens depuis 60 ans...

      Et pour n'en citer qu'un dont les nombreux et poétiques articles sont trouvables dans les pages de notre blog : le saxophoniste anglo-israélien Gilad ATZMON qui n'a pas cessé depuis des années de se battre et d'écrire pour soutenir la cause palestinienne...gilad-Atzmon au saxo

Article publié sur le site www.info-palestine.net

 

Des artistes brisent le silence sur la Palestine

Mercredi 6 octobre 2010 - 05h:07

 

Stefan Christoff

Rabble.ca

 

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Les artistes jouent un rôle galvanisant pour faire bouger l’opinion populaire sur les questions déterminantes de notre temps.

 

Les luttes historiques pour la justice sont souvent relancées au niveau populaire, pas par des slogans de campagnes ou des discours politiques mais par des symboles artistiques. L’art peut se saisir tant de l’émotion humaine que de l’énergie politique des moments forts de l’histoire, en une estampe de l’expression culturelle de notre conscience sociale collective.

La crise humanitaire à Gaza inquiète le monde et c’est pourquoi de nombreux artistes se tiennent aux côtés de la Palestine comme jamais auparavant, et notamment le poète et musicien, Gil Scott-Héron.

Figure fondatrice de la culture hip-hop, Scott-Heron marque l’histoire contemporaine artistique en tant qu’innovateur du rap mais aussi parce qu’il a le génie des mots, qu’il se saisit du fond même des points de faiblesse de la critique en Amérique à travers les atouts de la poésie. Il a annulé récemment un concert prévu à Tel Aviv – “ Tant que tout le monde n’y sera pas le bienvenu ”, des mots dirigés contre la nature d’apartheid d’Israël - et cette annulation est une évolution historique.

D’autres artistes, comme Elvis Costello, donnent aussi l’alarme, par leur art, sur la souffrance palestinienne, montrant qu’un basculement est très proche dans le mouvement mondial des arts en faveur de la Palestine. “ C’est une question d’instinct et de conscience, ” écrit Costello, dans une lettre ouverte à propos de l’annulation de son concert en Israël cet été. “ Il y a des circonstances où le simple fait d’avoir votre nom ajouté sur un calendrier de concerts peut être interprété comme un acte politique qui porte plus que tout ce qui peut être chanté et qui laisse supposer qu’on ne se préoccupe pas de la souffrance de l’innocent ”.

 

Solidarité artistique, de Johannesburg à JérusalemArtistes-solidaires.jpg

 

Aujourd’hui, de plus en plus d’artistes apportent leur soutien à la campagne mondiale de boycott, de désinvestissements et de sanctions contre la politique d’apartheid d’Israël, et ce n’est pas la première fois que des artistes se trouvent en première ligne d’un mouvement international.

Le plaidoyer des artistes en faveur de la liberté en Palestine s’appuie sur les relations historiques entre une culture d’avant-garde et les luttes pour la justice sociale. Le soutien artistique pour la Palestine, coordonné au niveau mondial, reflète dans l’histoire d’aujourd’hui le rôle crucial que les artistes ont joué dans la confrontation avec l’apartheid d’Afrique du Sud des années 1960 à 1990, et le moment où Nelson Mandela, après 27 années comme prisonnier politique, ressortit libre, symbolisant la fin de l’apartheid.

“ La liberté est un privilège, personne n’en profite gratuitement, ” chantaient les artistes à Sun City et notamment Scott-Heron, Jimmy Cliff et Bruce Springsteen, des paroles riches de sens aujourd’hui alors que Gaza est toujours assiégée. Sun City, qui connut un succès mondial en 1985, lança, sur les ondes de la radio pop, le projet d’un engagement des artistes renommés à boycotter l’apartheid en Afrique du Sud, projetant les Artistes Associés contre l’Apartheid sur le devant de la scène internationale.

 

Des décennies avant les vidéos clinquantes de Miles Davis et Bono, le Comité américain pour l’Afrique se lança le premier dans la création d’un mouvement artistique pour l’égalité en Afrique du Sud, en parrainant une déclaration contre l’apartheid en 1965, signée par des personnalités culturelles et qui proclamait : “ Nous disons non à l’apartheid. Nous prenons cet engagement avec une détermination solennelle pour refuser toute incitation, et même toute association professionnelle avec l’actuelle République d’Afrique du Sud, ceci jusqu’au jour où tous ses habitants profiteront à égalité des avantages éducatifs et culturels de cette terre riche et belle ”.

Aujourd’hui, il est largement reconnu que le plaidoyer artistique pour la liberté en Afrique du Sud, après des décennies de campagne constante, a joué un rôle clé dans l’isolement du régime d’apartheid. Les artistes agissaient pour l’Afrique du Sud alors que les politiciens, à Washington et à Londres, appliquaient une politique de complicité. En refusant de se produire sous l’apartheid, les artistes internationaux ont donné un coup de fouet moral déterminant aux mouvements de la résistance sud-africaine qui combattaient pour l’égalité sur leur sol.

 

Tourner l’art vers la liberté palestiniennetadamonwallpaint5.jpg

 

L’arc historique de la justice qui jaillit dans l’histoire pour le combat sud-africain pour la liberté s’est tourné vers la Palestine.

Au fil des générations, les artistes palestiniens ont élaboré un récit culturel puissant, des expressions sur l’exil et la résistance. Cela va de ces artistes, comme l’auteur Ghassan Kanafani assassiné en 1972 par Israël à Beyrouth, ou le regretté poète national de la Palestine, Mahmoud Darwish, jusqu’aux artistes d’aujourd’hui, comme Annemarie Jacir et le poète Suheir Hammad, tous symbolisent un cœur artistique résolu guidant le changement culturel mondial vers la Palestine d’aujourd’hui.

“ Enracinée dans la résistance civile palestinienne séculaire, et inspirée par une lutte antiapartheid, ” écrit Omar Barghouti, cofondateur de la Campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d’Israël, PACBI, “ la campagne de boycott propose une démarche d’ensemble pour réaliser l’autodétermination palestinienne : unir les Palestiniens de l’intérieur de la Palestine historique et en exil, face à l’accélération de son morcellement. ”

Un fait simple est d’importance cruciale pour apprécier le développement de la campagne de boycott, c’est que ce sont les Palestiniens qui ont créé, et qui continuent de guider, le mouvement international.

Sur le terrain, PACBI offre un cadre crucial à direction palestinienne pour la mobilisation artistique en faveur de la Palestine, et tous ceux qui, aujourd’hui, travaillent dans le monde de la culture reprennent cet appel. La campagne résolue pour le boycott, durant ces dernières années, a contribué à faire émerger la Palestine comme la question centrale au sein des mouvements mondiaux pour la justice, avec une attention de plus en plus présente également dans la culture populaire aujourd’hui.

Quand Manu Chao lance son appel contre l’injustice du monde envers la Palestine, dans sa chanson Rainin’ in Paradize, le chant a un but : “ En Palestine, trop d’hypocrisie, ce monde devient fou, ce n’est pas une fatalit é ”, chante Chao, une vocalisation sur l’émergence du combat palestinien pour la justice au sein de la musique célèbre d’aujourd’hui.

Les catastrophes militaires israéliennes qui se sont déroulées ces dernières années, depuis le bombardement du Liban en 2006 jusqu’à l’agression des FDI contre Gaza, et plus récemment le raid naval israélien contre la Flottille de la Liberté pour Gaza, ont fait naître le sentiment au sein des réseaux d’artistes progressistes dans le monde qu’il y avait urgence à soutenir le combat de libération des Palestiniens.

 

Déclaration des artistes de Montréal

 

Internationalement, les artistes apportent de plus en plus leur soutien à la liberté palestinienne, et des développements majeurs de cette évolution importante se produisent aux niveaux locaux partout dans le monde, parallèlement à la fondation culturelle d’un mouvement artistique mondial pour la Palestine.

Les artistes de Montréal se sont unis sous la bannière des “ Artistes contre l’Apartheid ”, un cri sorti du combat sud-africain. Des milliers ont assisté à des séries de concerts des Artistes contre l’Apartheid dans la ville, présentant de nombreuses et éminentes personnalités culturelles.

“ La politique vaguement socialiste et communautariste de Montréal ”, souligne une personnalité dans le New York Times, “ a produit plein de possibilités pour qu’une musique nouvelle et contestataire trouve un public. ” Au-delà de la musique qui explore les frontières de l’art, Montréal encourage aussi un lien actif entre la culture et les luttes pour la justice sociale.

Les concerts pour la Palestine à Montréal ont mis en lumière une diversité de styles, présentant de nombreux musiciens qui firent de Montréal une vedette de la culture contemporaine, depuis le jazz expérimental jusqu’au folk, au hip-hop.

Des artistes hip-hop renommés de Montréal, comme Nomadic Massive, plurilingue, et l’artiste iraquien de Narcicyst, se sont produits aux côtés du groupe de rap palestinien DAM ( Da Arabian Mc’s ) aux Artistes contre l’Apartheid.slingshot-hiphop-dam.jpg

Les rappeurs palestiniens de DAM, qui furent découverts d’abord dans le film primé Slingshot Hip-Hop de Jackie Salloum, projettent un point de repère hip-hop venant de la terre de Palestine.

“ Quand nous luttons pour la justice, on nous qualifie de terroristes, alors nous nous servons de la musique hip-hop pour parler au monde de la Palestine, ” souligne Tamer Nafar, créateur de DAM.

Les prestations de DAM à travers l’Amérique du Nord ont oeuvré avec succès à cimenter des liens de solidarité, sur la Palestine, entre les éléments clé des réseaux populaires hip-hop du monde qui définissent les orientations futures de la culture hip-hop.

Avec le célèbre artiste hip-hop algonquin Samian, du Québec, qui prend la scène pour la Palestine, ou les membres du groupe rock adulé Arcade Fire qui se produisent aux Artistes contre l’Apartheid, un changement significatif pour la culture et l’opinion populaires prend le vent, grâce au hip-hop et au-delà.

 

L’hiver dernier, 500 artistes de Montréal ont publié une déclaration des Artistes contre l’apartheid israélien pour la Palestine, déclaration remarquable en ce sens que c’était la première fois que des centaines d’artistes d’une ville soutenaient collectivement la campagne de boycott, de désinvestissements et de sanctions. Des personnalités culturelles éminentes ont ajouté leur soutien à la déclaration de Montréal pour la Palestine, notamment le symbole culturel Richard Desjardins, de Québec, célèbre auteur-compositeur et cinéaste.

La regrettée Lhasa de Sela, de Montréal, s’est produite en concert aux Artistes contre l’Apartheid l’an dernier, pendant le festival de Suoni per il Popolo à Montréal, elle fut parmi les premiers artistes à soutenir la déclaration de Montréal.

Lhasa était mondialement renommée pour sa musique magnifiquement envoûtante qui traversait les frontières des cultures et des langues ; très écoutée dans le monde entier, c’était la musique internationaliste d’une artiste qui a marqué et qui, dans la vie, s’est constamment exprimée pour la justice sociale.

“ Je suis quelqu’un qui ressent un besoin très fort de liberté et qui refuse de laisser quiconque mis à l’écart, ” disait Lhasa.Lhasa_de_Sela.jpg

Aujourd’hui ses mots sonnent juste pour la Palestine, des mots qui évoquent un lien de solidarité, fondamental, humain, avec l’opprimé.

 

Pour soutenir ou participer aux Artistes contre l’apartheid, ou à tout autre questions concernant la lettre des cinq cents artistes de Montréal, merci de contacter info@tadamon.ca.

 

Stefan Christoff est journaliste, militant et musicien, qui agit avec le collectif de Tadamon ! à Montréal. Il écrit régulièrement pour rabble.ca. On peut le contacter sur Twitter.

 

4 octobre 2010 - Rabble.ca - traduction : JPP

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 20:25

Des nouvelles du cormoran

 Chercheur-d-innocence.jpg

 

 Oaouf ! Ouaouf ! Et ben voilà… c’est cézigue qu’est de retour avec le clébard l’enchanteur à aboiements et tout… et vu comment vous avez tous réagi nombreux innombrables une foule à mourir normal le succès ça attire à la  nouvelle que je m’étais explosé la patte droite et à ce p’tit bout de désarroi que je vous avais tartiné habile de la patte gauche on a cogité l’imprévisible clébarde et moi que ça vous ferait plaisir bézef d’en avoir d’autres des news et que probable vous vous demandez vous inquiétez hein ?

Oh non ! faut pas… ça va bien trop bien même au point que je m’demande si je n’vais pas me la jouer et en reprendre un coup des fois tant ça me met en bonheur l’estropiage et l’impossibilité y’a six semaines que ça dure… de pouvoir tendre la paluche pour attraper le bol de café qu’est perché zut ! fallait y penser… sur le bar un peu trop haut et Hop ! Ziouh ! et tout est comme ça mais vous êtes pas venus avec la famille les amis et les autres pour que je vous raconte ma galère je me doute… Ouaouf ! Des jérémiades vous en avez des wagons que vous trimbalez derrière votre grosse loco vapeur vous aussi Hein ? 

C’est drôle… les amis on les compte ça y’a un bail que je l’ai pigé et avec trois doigts en général ça suffit même ceux des pieds j’y arrive bien et ça a commencé quand j’ai dérapé du côté de mon job de critique litt et que je me suis retrouvée comme ça tourbillon avec la chienne en embuscade aux fraises sans grand-chose pour nous retourner… Ouais c’est à c’moment précis que j’ai capté comment les lumières de la night et même les p’tites loupiotes comme la mienne une toute bricolée alors de bouts de ferraille de récup et de bouts de verre de couleur qui combure sans s’en faire léger léger elles attirent un tas de bestioles à élytres qu’ont l’habitude de zoner autour de c’qui se voit brille s’auréole et que ça fait un bruit d’enfer… Vrouh ! Vrouh ! Vrouh !…

Oh ! pas que ça soit gênant pour le comptage vu que mézigue j’ai toujours su compter que jusqu’à trois voire cinq en insistant et sur mes doigts alors tout ce monde il m’esbrouffait bien vu que les gens honnêtes les vieux hommes et les vieilles femmes les immigrés maghrébins et les autres ceux du village de mon enfance je vous ai raconté ils étaient pas nombreux et on se reconnaissait sans qu’y ait besoin de faire les présentations… On se reniflait de loin quoi on avait la même façon d’être des pas grand-chose et ça nous allait comme ça… Ouaouf ! Mais la basse‑cour celle qui se pointe à la distributions celle qui rapplique vite fait et caquetante si vous en avez pas goûté au moins une fois dans votre life c’est mézigue qui vous dit que vous vous ferez avoir… Si si vous verrez c’est comac…Le-savoir-sans-permission.jpg

Pas facile quand on a démarré dans ce monde‑ci milieu des quartiers populaires de l’époque et chez les anciens ouvriers paysans et qu’on s’trimbale depuis cinquante piges sur des sentiers de rêves avec entre les pattes une vraie bâtarde de chienne qu’arrive à vous estourbir à force de vous la montrer son amitié que c’est mouillé gluant et chaud tout sauf la frime et que pourtant on m’avait bien prévenue Ouaouf ! Ouaouf ! chez ces gens‑là y’a que ça qui compte… ouais pas facile de s’retrouver comac du jour au lendemain avec personne qui te connaît plus et même peut-être que vous n’me croirez pas y en a qui font un détour quand ils me repèrent à l’entrée d’un Salon du Livre pour surtout pas croiser ma frime !

Oh non ! je n’vous cause pas des personnes qui ont des intérêts qui la retournent comme on sait pour un minable paquet d’artiche ou parce que y’a une place à prendre et à se faire reluire les écailles sur le derrière… non c’est pas ça… Mais ceux dont je vous cause ce sont les autres tous les autres… ceux qui viennent vous voir parce que vous écrivez mais jamais pour ce que vous écrivez hein ?… d’ailleurs pas la peine d’essayer de leur dire vaguement ce qu’y a dans votre dernier ours celui que vous avez mis trois piges à relire et qu’il vous a donné du mal l’animal ! Mais ça n’les intéresse pas du tout alors ! Mais comment que vous les saoulez avec vos histoires que c’est pas ça qu’ils sont venus chercher Ah ouiche ! S’ils pouvaient ils vous couperaient la parole là tout de suite que vous arrêtiez d’aboyer de leur exposer votre affaire ce style qui vous a donné tant de soucis Ah la la !… Ce qu’ils sont venus chercher eux c’est le moyen d’en faire partie de la bande des écrivains… Ouaouf ! Ouaouf !

Et y a ceux qui ont acheté votre premier bouquin celui qui est criblé de fautes vu qu’à l’époque c’est mézigue qui l’était analphabête et celui‑là il avait à peine 60 pages et c’était dur déjà ! Vrai que le premier on n’peut pas l’oublier c’est la féerie à l’état pur mais eux à chaque fois qu’ils vous voient ils ne vous causent que de ça et si vous leur sortez le dernier tout chaud encore à peine s’il vient de quitter les linges de l’imprimerie que vous l’avez là dedans votre musette une chance !… alors ils vous tournent le dos et Zouh ! Eh ! attendez qu’on s’explique… pas le temps de les rattraper qu’ils sont déjà loin de leur dire que c’était pas pour leur faire l’article rien que de la jubilation à partager un bonheur tout neuf et que vous vouliez leur en refiler un brin… Et vous restez là avec votre petit bonheur et voilà… Ouaouf !

Oh ! avant de me l’estropier la patte vous vous souvenez… des amateurs de mes p’tites écritures j’en avais rencontré des tas de sortes et comme j’n’ai pas beaucoup grandi depuis mes années d’utopie je n’les ai pas vu venir… Vrai ce qu’on est nase de croire à la sincérité deux sous de poésie et de tendresse humaine… Ouaouf ! L’espèce la plus roublarde c’est celle qui se ramène avec ses boniments à compliments plein la musette et qui vous endort faut voir comme… Et qu’ils voudraient vraiment vous aider… que c’est pas possible un talent comme le vôtre… que s’ils avaient la moindre possibilité ils hésiteraient pas un instant… m’enfin vraiment c’est trop injuste… Ils se grattent la touffe à s’en fairla-proie2000overbloge des blessures pour savoir… qu’on leur dise là tout de suite qu’ils sont prêts à tout ! Alors vu qu’ils insistent timidement vous osez leur demander si ça ne les dérangeait pas trop de vous acheter un bouquin… et Hop là ! Oh ! vraiment c’est trop bête ils sont désolés… ils ont pas pris leur porte‑monnaie avant de partir ils se doutaient pas… Ouaouf !

Alors finalement vous voyez depuis que je l’ai cette patte cassée… vous savez la droite celle qui me sert pour mes petites écritures ouais… eh bien voilà ! je me dis chaque jour où les séances de rééducation me font sortir des miaulements vous ne vous doutez pas c’que ça peut être duraille d’apprendre à écrire à cet âge vous… je me dis qu’au fond j’y suis drôlement bien là tout au fond de mon trou à solitude où y a que le lièvre Yanda et Yurugu le renard pâle qui savent me trouver quand la lune verte a dépassé le rebord de la calebasse où elle roupillait tranquille et qu’ils arrivent se pointent si des fois je l’aurais pas repris le stylo pour voir… Ouais j’y suis sacrément tranquille loin des amis de passage et des distributeurs de prix de bourses de pognon de médailles et de titres et que c’est pas demain qu’on m’y reprendra ! Ouaouf ! Ouaouf !   

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