Comme je vous l'ai déjà précisé notre blog s'attache depuis le massacre de la population civile à Gaza cet hiver et d'autant plus que la désinnformation règne dans ce pays depuis deux ans désormais au sujet de la Palestine à prendre le contre-pied de cette situation partisane et à vous informer de manière équitable sur ce sujet. Voici donc deux nouveaux articles que vous ne trouverez pas dans la presse française mais que vous pourrez lire sur le site www.info-palestine.net en réponse à ce qu'on nous a asséné au sujet de la Conférence de Durban II et au procès dont on a pas fini de nous renattre les oreilles...
Qui est raciste, exactement ? Ahmadinejad : “ Lisez sur mes lèvres ”
Mercredi 29 avril 2009
Gilad Atzmon
Palestine Think Tank
Je me retrouve une fois de plus à adresser un coup de chapeau au président iranien Ahmadinejad, dont je soutiens entièrement le discours. Nul mieux que lui n’a su mettre en lumière les sentiments européens de discrimination raciale.
Ce que nous avons vu hier au Forum antiraciste de l’ONU a été du racisme islamophobe, collectif et institutionnel, en pleine action, un show coordonné de chauvinisme occidental fanatique. Une horde de diplomates européens se comportant comme un troupeau de moutons pour faire montre d’un déni total de la notion de liberté d’expression et de la culture du débat.
De manière éloquente et profonde, le président Ahmadinejad a dit la pleine vérité et a exprimé certains faits de notoriété universelle.
Israël est bien un État raciste !
Israël se définit comme “ État juif ”. Bien que les Juifs ne forment pas un continuum racial, la législation de leur État national a une orientation raciale. Le système juridique israélien est discriminatoire à l’égard de ceux qui n’ont pas l’heur d’être juifs. Comme si cela ne suffisait pas, l’armée israélienne se révèle meurtrière envers les habitants autochtones du pays.
Considérant qu’Israël est un État d’apartheid en raison de cette discrimination institutionnalisée, on s’attendrait à ce que le Forum antiraciste de Genève serve principalement à traiter d’États comme Israël. Mais la vérité est tragique : dans les affaires du monde, Israël est le seul et unique État orienté racialement. Et comme nous avons pu le voir hier, l’ “ Occident ” a une fois de plus refusé de se confronter à l’appel à l’action le plus évidemment humaniste.
Inutile de dire qu’Ahmadinejad a également été totalement correct dans sa description des circonstances historiques qui ont conduit à la naissance tragique d’Israël.
C’est en effet la souffrance juive qui a acheté la formation de l’État juif. Il est vrai aussi que l’État juif a été créé au détriment du peuple palestinien qui est en fait la dernière des victimes à souffrir de l’ère nazie.
Le nœud du problème est très simple. Des diplomates européens ont prouvé hier qu’ils ne peuvent pas accepter la vérité quand elle est transmise par un musulman. Par conséquent, il serait correct de dire que ce troupeau de diplomates occidentaux n’auraient jamais dû participer à quelque “ forum antiraciste ” que ce soit. Le fait qu’ils se sont comportés avec intolérance prouve qu’eux et les gouvernements qui sont derrière eux sont aux origines du racisme d’aujourd’hui, à savoir l’islamophobie.
Les Européens qui ne peuvent pas entendre la vérité de la bouche d’un musulman, pour ne pas dire un chef d’État musulman, seraient mieux avisés de se rendre à une conférence qui célèbre la suprématie occidentale. Je suis sûr que Tel-Aviv et Jérusalem en accueillent quelques-uns chaque année.
Sur une note finale, si le gouvernement britannique insiste pour envoyer des délégués à une telle conférence, il devrait faire en sorte que ceux qui sont affectés à la tâche sont en mesure de présenter une argumentation éloquente qui tienne la route du point de vue intellectuel. Peter Gooderham, l’ambassadeur britannique à l’ONU à Genève, n’est clairement pas fait pour cet emploi. L’ambassadeur a déclaré on record “ De telles remarques antisémites outrageantes ne devraient pas avoir leur place dans un forum antiraciste de l’ONU. ”
L’Ambassadeur Gooderham devrait nous préciser où exactement se trouve l’ “ antisémitisme ”.
Le président Ahmadinejad ne s’est pas référé pas à une race juive, ni au judaïsme. Il n’a pas fait référence au peuple juif, si ce n’est pour évoquer ses souffrances.
Ambassadeur Gooderham, au cas où vous avez réussi à rater tout cela, pendant que vous agissiez comme une brebis dans un troupeau, le président Ahmadinejad a dit la vérité en se référant à certains faits universellement acceptés.
On pourrait faire l’économie économiser quelque embarras à l’avenir si les diplomates britanniques étaient convenablement formés pour comprendre la complexité des affaires du monde et les idéologies qui sont impliqués dans l’élaboration de ces affaires. Cela nous épargnerait le spectacle de ces étranges bouffons de diplomates proférant des sons vides de sens, qu’eux-mêmes ont du mal à comprendre.
Du même auteur :
Moi, Gilad Atzmon, musicien de jazz, israélien et humain du monde
Le pétage de plombs d’Aaronovitch et la démolition du pouvoir juif
La guerre contre la terreur intérieure : Fin de l’Histoire juive
Gilad Shalit : La Grande Illusion
Gilad Atzmon : “ C’est Israël, qui a besoin de la Turquie ! ”
21 avril 2009 - AlterInfo - source : Palestine Think Tank - Traduit par Fausto Giudice
8,5 et 5,5 ans de prison pour les Gardes frontières assassins
Jeudi 30 avril 2009
Serge Dumont - Le Soir.be
Huit ans et demi et cinq ans et demi de prison. Telle est la peine à laquelle le tribunal de district de Jérusalem vient de condamner Shahar Butbika et Denis Alhazov, deux officiers des Gardes frontières ( une branche de l’armée israélienne ) convaincus d’avoir assassiné un Palestinien de 17 ans choisi au hasard dans la rue.
L’affaire s’est déroulée à Hébron ( Cisjordanie ) en décembre 2002, c’est-à-dire en pleine intifada. Ce jour-là, au retour d’une patrouille, Butbika et ses hommes ont croisé Amran Abou Ammadiya, un adolescent sans histoire qui marchait le long d’une route. Après l’avoir interpellé, ils l’ont embarqué dans leur jeep avant de le ligoter et de le torturer. A la sortie de la ville, roulant à pleine vitesse, ils ont ensuite balancé leur prisonnier hors du véhicule. Le jeune homme en est mort, le crâne fracassé.
Pour leur défense, les Garde frontières ont plaidé le “ surmenage ”. Ils ont également invoqué “ l’atmosphère tendue de l’époque ”. Mais aucun n’a manifesté le moindre regret en public et la mère de Butbuka, qui était accompagné par un député d’extrême droite venu “ exprimer la reconnaissance du peuple d’Israël ” à estimé que son fils est “ victime d’une cabbale ”.
Sept ans après l’assassinat d’Abou Ammadiay, le procès de Jérusalem est passé quasiment inaperçu en Israël. Certes, la presse a mentionné la fin des audiences mais sans s’étendre sur les détails de l’affaire. Pourtant, il s’agit de l’un des très rares procès dans lesquels des officiers sont reconnus coupables de violences envers des civils palestiniens. Outre Butbika ert Alhazov, deux sous-officiers également ayant participé aux tortures ont d’ailleurs également été condamnés à six ans et demi et à quatre ans et demi de privation de liberté.
Quant aux soldats placés sous leurs ordres, ils ont été renvoyés dans leur foyer puisque leur section a été dissoute. Mais douze d’entre eux sont inculpés pour avoir malmené d’autres civils palestiniens et pour avoir pillé ou saccagé des habitations d’Hébron après avoir assassiné Abou Ammadiya.
Dans les attendus du jugement condamnant Butbika et Alhazov, la présidente du tribunal Orit Gabay a exprimé son “ dégoût ” pour le comportement des condamnés. Quant au procureur de l’Etat, il déclarait à la sortie de l’audience que cette affaire “ est l’une des plus dégoûtante qu’il ait eu à traiter ”.
Selon les organisations israéliennes de défense des droits de l’Homme, de nombreux faits semblables se seraient produits depuis le début de l’occupation des territoires ( juin 1967 ) mais n’auraient jamais été révélés. Le fait que le procès de Butbika et consort se soit déroulé en public est donc important même si les peines prononcées passent pour “ légères ”. Depuis 2007, le nombre d’enquêtes initiées par l’auditorat militaire contre des soldats de Tsahal et contre des gardes frontières a augmenté de 130 %. Les plaintes traites principalement de violences physiques, de vols et de pillage.
29 avril 2009 - Le Soir.be - Vous pouvez consulter cet article à :